Crédit photos : Jean-Michel LANDRON
Le nouveau projet de renouvellement urbain (NPNRU) des Hauts de Creil est un dispositif de rénovation et de transformation des quartiers pour améliorer la qualité de vie des habitants. Les travaux engagés vont profondément transformer le paysage creillois. Dans ce contexte, la Maison du projet a vocation à faire vivre la mémoire des quartiers et des habitants sur la durée de la rénovation urbaine. Artiste photographe Jean-Michel Landon a répondu à cet appel. En intervention sur les Hauts de Creil pour plusieurs semaines, il se présente à nous :
Qu’est-ce qui vous a motivé dans cet appel à projet lancé par la ville de Creil ?
Ce qui m’a séduit, c’est d’abord la découverte d’un territoire et de ses habitants, même si la ville de Creil ne m’est pas inconnue, puisque j’ai de la famille ici. Ce travail va me permettre de la percevoir sous un nouvel angle.
Comment souhaitez-vous intervenir et quand allons-nous vous croiser ?
Dans un premier temps, je vais me rapprocher des acteurs locaux et du tissu associatif, puis je vais marcher dans les rues, dans les parcs, autour des centres commerciaux et des habitations pour venir à la rencontre d’un maximum de personnes. Mon objectif est de m’imprégner de l’ambiance, de la vie du quartier, des habitudes de chacun, vivre ensemble pour réaliser des photographies, et ou des enregistrements audio. Une première période d’immersion est prévue du 18 au 26 octobre. Je reviendrai ensuite, pendant les vacances de décembre pour un nouveau temps de travail.
Si vous me croisez, il ne faut pas hésiter à venir me voir !
Quels sont vos objectifs ?
Avec l’aide de chacun, le défi est de rendre visible l’invisible, les invisibles… aussi bien les habitants que le quartier, les rues, les bâtiments, les habitations, en essayant de rester objectif. Pour cela, je dois gagner la confiance de chacun, parvenir à une certaine proximité et travailler ensemble, toujours dans le respect, avec la validation de tous. Je compte intervenir aussi bien de jour comme de nuit. Il faut savoir que je n’aime pas le confort, et que je saurai m’adapter à toutes les conditions.
Avez-vous des références artistiques, des artistes qui vous influencent ?
Je suis un passionné de photos de guerre. Les grands photographes comme Robert Capa, avec des images fortes et marquantes, ou encore le travail d’Henri Cartier Bresson et ce courant de photographes humanistes, sont de vraies références pour moi.
Avez-vous déjà mené ce même travail de mémoire pour d’autres ?
Oui absolument, sur des quartiers de Créteil où les habitants allaient bénéficier de restauration urbaine. L’idée était de recueillir souvenirs et témoignages, pour les immortaliser avant d’importantes démolitions.
Comment sera valorisé votre travail sur le quartier du Moulin ?
Une exposition modulable et itinérante est prévue fin mars 2025. L’idée est qu’elle puisse voyager et s’adapter dans la ville et dans les quartiers afin d’en faire profiter un maximum. Il s’agira principalement de photographies en noir et blanc et d’enregistrements audio. Le rendu sera beau, ça j’en suis certain !