"Secrètement, j’ai toujours rêvé d’être acteur"
Jawad Outouia vient tout juste d’avoir 18 ans. Souriant et posé, il joue Hachara, dans le film de Clément Cogitore, Goutte d’or, sorti en mars dernier, et qui l’a conduit à monter les marches du festival de Cannes. Retour sur le parcours d’un lycéen passionné de cinéma, qui s’est découvert une vocation d’acteur, tout en aspirant à une certaine discrétion.
Pouvez-vous vous présenter ?
Je suis né à Creil et j’habite avec mes parents et mes trois sœurs. J’ai fait toute ma scolarité à Creil, je suis en Terminale au lycée Jules Uhry. J’envisage d’intégrer un BTS ou l’IUT de Creil. Je suis très sportif, je joue au foot depuis l’âge de 6 ans. Je suis un grand fan de cinéma ! J’ai toujours eu en moi l’envie et l’énergie de jouer.
Comment avez-vous été sélectionné pour le film ?
Un jour je suis tombé sur une annonce pour un long-métrage. La production cherchait des jeunes, d’origine marocaine et parlant le dialecte marocain. Comme je répondais aux critères, j’ai envoyé ma candidature. Je me suis dit que je n’avais rien à perdre... Deux jours après, on m’a appelé pour passer une audition à Paris. Un mois plus tard, j’ai rencontré le réalisateur, Clément Cogitore et son équipe. Ils m’ont parlé du projet et de mon rôle, et m’ont proposé le rôle du leader de la bande de jeunes.
« J’ai vraiment réalisé que je tournais dans un film quand j’ai entendu « Silence. Action ! »
Comment s’est déroulé le tournage ?
J’ai rencontré les autres acteurs de mon âge pendant les répétitions. On s’est tout de suite très bien entendus. Y avait une vraie alchimie entre nous. Même avec tous les membres de l’équipe de tournage. À la fin on formait une véritable famille ! J’ai tourné 18 jours entre Paris et Bordeaux. C’est quand il y a le premier clap de départ, que j’ai entendu « Silence. Action ! » que j’ai réalisé que je jouais dans un film. J’ai un peu souffert du manque du sommeil. Le rythme était très intense. Mais je prenais tellement de plaisir que j’oubliais la fatigue...
Quel est le synopsis ?
Le réalisateur a grandi lui-même à Barbès, dans le quartier de la Goutte d’or, très réputé pour son brassage des cultures, mais surtout le fléau des mineurs, provenant d’Afrique et du Maghreb, non accompagnés, qui, pour survivre, commettent des actes de délinquance. Dans le film il y a un voyant très manipulateur, qui rencontre notre bande et qui va perturber ses activités. Clément Cogitore a voulu montrer le vrai visage de la Goutte d’or, comment vivent les habitants de ce quartier. Il dénonce aussi les nombreux escrocs et brise les stéréotypes qu’il peut y avoir sur certaines cultures.
Comment s’est déroulé le tournage ?
J’ai rencontré les autres acteurs de mon âge pendant les répétitions. On s’est tout de suite très bien entendus. Y avait une vraie alchimie entre nous. Même avec tous les membres de l’équipe de tournage. À la fin on formait une véritable famille ! J’ai tourné 18 jours entre Paris et Bordeaux. C’est quand il y a le premier clap de départ, que j’ai entendu « Silence. Action ! » que j’ai réalisé que je jouais dans un film. J’ai un peu souffert du manque du sommeil. Le rythme était très intense. Mais je prenais tellement de plaisir que j’oubliais la fatigue...
Quel est le synopsis ?
Le réalisateur a grandi lui-même à Barbès, dans le quartier de la Goutte d’or, très réputé pour son brassage des cultures, mais surtout le fléau des mineurs, provenant d’Afrique et du Maghreb, non accompagnés, qui, pour survivre, commettent des actes de délinquance. Dans le film il y a un voyant très manipulateur, qui rencontre notre bande et qui va perturber ses activités. Clément Cogitore a voulu montrer le vrai visage de la Goutte d’or, comment vivent les habitants de ce quartier. Il dénonce aussi les nombreux escrocs et brise les stéréotypes qu’il peut y avoir sur certaines cultures.
Comment as-tu travaillé ton rôle ?
Mon personnage est tout le contraire de moi : dur, violent et agressif, c’est un meneur, attiré par l’argent et les choses malsaines. Il vit dans la rue et vole pour manger. Même si je connaissais mon texte par cœur, j’essayais de comprendre l’intention du réalisateur. J’essayais surtout de ressentir les choses et de me laissais guider par Clément. Ça m’a conduit des fois à improviser un peu. Le garçon que j’incarne est très vulgaire, des fois je m’emportais un peu alors, on me disait de refaire la scène car le réalisateur ne voulait pas que j’en fasse plus que nécessaire.
Qu’as-tu ressenti en te voyant à l’écran ?
J’ai découvert le film pour la première fois au festival de Cannes. C’était incroyable ! Pour la petite anecdote, des fois, sur le tournage, quand on était épuisés, qu’on en pouvait plus, je disais aux autres, vous verrez on ira à Cannes ! Et d’y être, j’avais du mal à le croire ! Quand je me suis vu à l’écran j’arrivais pas me reconnaître. Pas
physiquement mais du point de vue de mon interprétation car mon personnage est très éloigné de moi. J’étais fier de moi car j’ai vu le travail que j’avais accompli.
Quels sont tes projets ?
J’ai envie de jouer de nouveau. Ça me manque ! J’ai envie de faire des films d’action, d’aventure…mais pas romantique ! J’ai donc décidé de continuer les castings, je suis dans une agence pour que ma carrière soit bien gérée. Mais en attendant un autre rôle je poursuis mes études et je garde la tête froide car je me dis que tout peut s’arrêter du jour au lendemain… Je sais que c’est un milieu dans lequel il est dur de rester.