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Pratique

L’église Saint-Médard, une longue transformation…

Construite sur les ruines d’une église romane, accolée à l’enceinte médiévale de la ville, les parties les plus anciennes conservées datent de 1200 environ.

Aujourd’hui l’église Saint-Médard est le fruit d’une juxtaposition étonnante d’architectures, de styles et d’époques.

Pour la petite histoire…

L’ossature principale de l’église est reconstruite vers 1250 sur le plan de l’église précédente en forme de croix grecque. Le chœur de l’église est alors orienté sud-est.
Devenue trop petite, l’église va ensuite subir de profondes transformations, contraintes par son environnement extérieur étriqué ce qui lui vaudra cette forme peu habituelle.
Vers 1280, le bâtiment est augmenté au nord-est pour accueillir le nouveau chœur de l’église, plus monumental que le précédent.
Cette nouvelle orientation liturgique permet l’extension de l’église au sud-ouest, la muraille d’enceinte touchant l’église au nord-est.
L’allure architecturale de l’église se veut alors gothique.

L’église Saint-Médard est en partie détruite lors de la Guerre de Cent ans.
Une partie du porche et de l’ancien chœur sont reconstruits au 15e siècle.
Accolée à l’église au nord, la chapelle Sainte-Catherine est ajoutée à la même époque. La construction du clocher est entreprise au 16e siècle.
Par la suite, l’église Saint-Médard ne subit plus que des petites modifications jusqu’à nos jours, bien qu’elle ait été transformée en manufacture de salpêtre pendant la révolution française.

Un intérieur riche d’œuvres inestimables…

L’intérieur de l’église est décoré d’éléments hétéroclites tant par leur fonction que par leur époque et style.
Parmi eux, le retable de la Sainte Vierge, datant de la fin du 18e siècle et restauré en 2003, orne la partie nord-ouest de l’église.
Plusieurs dalles funéraires, dont la dalle de Jean De La Haye classée Monument historique, l'orgue en tribune remanié au 19e siècle par Cavaillé-Coll, et les vitraux des artistes Paul Bony et Adeline Hébert-Stevens complètent le décor intérieur.
Deux peintures à l'huile sur toile du 17e siècle ont été classées Monuments historiques pour leur qualité esthétique : L'Hospitalité d'Abraham, classée en 1912, et la Nativité - adoration des bergers, de Laurent de La Hyre, classée en 1905.
Ce tableau, signé " L. de la Hire in." date du 2e quart 17e siècle, est l'un des plus ambitieux de La Hyre. Probablement peint vers 1640-1641, il reprend la plupart des éléments déjà présents dans la Nativité peinte en 1635 (musée des Beaux-Arts de Rouen) mais dans un esprit différent. Il existe de nombreuses copies dessinées de cette œuvre notamment au Louvre, cabinet des dessins, inv.27494 et 28839.