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Solidarité 02 mai 2025

Hommage à Aboubakar Cissé

Creil rend hommage à Aboubakar Cissé, victime d’un crime raciste Unis contre la haine

Lundi soir, répondant à l’appel de plusieurs associations creilloises, plus d’une centaine de personnes s’est rassemblée dans le silence et la dignité, devant le monument de la paix à Creil, pour rendre hommage à Aboubakar Cissé. Ce jeune homme, âgé d’une vingtaine d’années, a été lâchement assassiné alors qu’il se trouvait dans un lieu de prière, la mosquée de La Grand-Combe, dans le département du Gard. Un crime abject, motivé par le racisme, qui a bouleversé la nation tout entière.

Dans cette période trouble, marquée par une inquiétante montée des discours de haine, de racisme, d’antisémitisme et d’hostilité à l’égard des musulmans, la Ville de Creil tient à exprimer sa plus vive émotion, sa solidarité pleine et entière avec la famille d’Aboubakar, ses proches, les fidèles de la mosquée, ainsi qu’avec toutes les victimes anonymes de cette haine qui tue. Quel que soit le lieu de culte, les fidèles doivent se sentir en paix.

Ce rassemblement, qui a réuni des citoyennes et citoyens de tous âges, de toutes convictions, de toutes origines, fut un moment fort. Il a témoigné de la force de notre pacte républicain. La Ville de Creil remercie sincèrement les nombreuses personnes présentes, ainsi que les associations engagées à nos côtés – « Pour un sourire », la Ligue des Droits de l’Homme, SOS Racisme – qui ont su trouver les mots, les gestes, les regards qui unissent. La présence des représentants de tous les cultes unis et solidaires témoigne de cette union qui parle avec le cœur.

À Creil, nous croyons aux valeurs de la République. Nous les vivons au quotidien. Et nous les défendrons, toujours. Notre réponse à la haine est claire : c’est le rassemblement, la fraternité, l’égalité entre toutes et tous, quelles que soient les croyances, les origines ou les couleurs de peau. C’est aussi la laïcité, qui protège chacun et chacune dans l’expression de sa foi, comme dans le choix de ne pas en avoir.

Face à l’indicible, notre responsabilité collective est immense : celle de refuser l’habitude, de dire les choses, de nommer le mal, et d’agir concrètement. Car les discours de haine ne naissent jamais seuls : ils s’enracinent dans les silences, dans les complicités passives, dans les ambiguïtés politiques. Notre engagement est sans équivoque. La mémoire d’Aboubakar nous engage. Elle nous appelle à rester debout. Ensemble


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